1939 : plusieurs classes Decroly sont créées dans la Nièvre par Mlle SOUSTRE, Inspectrice de l’Enseignement Primaire.
1943 : c’est sous l’occupation que germe, dans un petit groupe de parents, l’idée de créer à Paris, une école qui fonctionnerait selon les principes du docteur Ovide DECROLY. Deux personnalités de l’époque, Henri WALLON et Paul LANGEVIN s’ associent à ce projet. La volonté de ces parents qui connaissent l’école de l’Ermitage, fondée en 1907 par Decroly à Bruxelles, se concrétise 2 ans plus tard.
1945 (15 Octobre) : Ouverture de l’école Decroly (sous forme de société coopérative), à Saint-Mandé au 98, Chaussée de l’Etang (25 élèves et 5 enseignants).
En Octobre 1946, l’école compte 145 élèves. L’organisation de l’école est, dès le début, partagée entre parents et enseignants Cette étroite association, révélatrice de la place des parents dans l’école, les conduit à une active participation tout au long de son histoire, tant dans les pratiques éducatives que dans les moments forts où son existence est remise en cause.
1948 : constitution de l’Association des Amis de l’Ecole Decroly, dont les membres prennent en charge la vie de l’école, et qui remplace la «Coopérative Decroly». Arrêté ministériel autorisant l’ouverture d’une école primaire publique de 6 classes, rattachée à l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Auteuil à Paris.
1952 : de nouvelles classes sont créées pour répondre aux demandes qui vont grandissant. L’afflux d’un grand nombre d’enfants bute sur l’exiguïté des locaux. Afin d’y remédier, l’école s’établit au 49 avenue Daumesnil à Saint-Mandé, en bordure du bois de Vincennes, dans un hôtel particulier datant de la fin du XIXème siècle, entouré d’un parc de 5000m2. Le Département de la Seine est propriétaire du bâtiment et du terrain. L’école regroupe alors les classes de la maternelle à la 5ème : 300 élèves et 11 classes.
1957 : 1er espoir de reconstruction. La société Provini récupère le terrain de la Chaussée de l’Etang. En compensation, elle construit un bâtiment provisoire dans le parc, en attendant une vraie construction dont on parle sérieusement!
1963-1964 : 2e espoir de reconstruction, vite déçu. Le Conseil de Paris vote un crédit «théorique» pour la reconstruction de l’école. Ce crédit qui s’avère inutilisable, n’est pas reconduit.
1969 : mise en place de la Coordination enseignante
1971-1977 : 3e rêve de reconstruction
Dès 1971, la vétusté des locaux revêt un caractère préoccupant pour la sécurité de tous. Un programme de rénovation et de reconstruction est mis à l’étude en collaboration avec tous les intervenants de l’école : parents, enfants et personnel.
En 1975, avec l’élection du maire de Paris, le dossier se trouve bloqué.
En 1977, Paris, propriétaire du bâtiment, renonce à son principe de participation à la reconstruction. Les parents s’inquiètent du devenir de l’école. Leurs différentes démarches et protestations déclenchent la visite d’une commission de sécurité.
1978-1979 : deux années de crise
15 Février 1978 : visite de la commission municipale de sécurité suite à une demande de l’Association Decroly.
21 Février 1978 : Arrêté du maire de Saint-Mandé imposant la fermeture du bâtiment principal en raison de sa vétusté. Malgré tout, l’école continue en utilisant en alternance, les locaux autorisés. Quelques travaux de sécurité sont effectués en urgence et les enfants retrouvent leurs locaux à la rentrée de Pâques. Une autorisation de fonctionner jusqu’aux vacances d’été est donnée. Septembre 1978 : la rentrée se fait et suivent des mois d’attente.
26 Janvier 1979 : le ministère décide la fermeture de l’école au terme de l’année scolaire 78/79. Refus unanime de la fermeture et du démantèlement. Commence alors une formidable mobilisation des parents, des enseignants et des élèves : manifestations, colloques, journées portes ouvertes, pétitions, rencontres diverses, affichages…
16 Mai 1979 : décision du tribunal administratif de surseoir à l’exécution de la décision du 26/01/79. La ville de Paris refuse toute participation vis à vis de l’école.
Été 1979 : occupation de l’école Septembre 1979 : rentrée anticipée Octobre/Novembre/Décembre 1979 : la lutte continue. L’école survit sans fournitures scolaires, sans femmes de service et recherche une solution au niveau de Département du Val de Marne.
1980 : le Conseil Général du Val de Marne décide de prendre en charge les frais de fonctionnement de l’école et de commencer sans tarder les travaux de réfection du bâtiment principal.
Septembre 1980 : Transfert de l’école primaire au Val de Marne : elle devient école d’application de l’École Normale de Bonneuil.
1983-1985 : à la recherche d’un statut. L’école était, depuis 1948, annexe de l’École Normale d’Auteuil, et à ce titre, dépendait de l’administration du Département de la Seine. En 1979, après la décision de fermeture, elle perd tout statut juridique. Le Département du Val de Marne se porte alors gestionnaire de l’école afin d’en assurer la continuité, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, le problème relevant d’une double nature :
- d’une part, la continuité pédagogique entre école primaire et collège, qui représente une des originalités de l’établissement, constitue une unité fonctionnelle. Dès lors, ré-ouvrir juridiquement l’établissement nécessite de recréer une école maternelle et élémentaire mais aussi un collège.
- d’autre part, l’ouverture de l’école aux enfants sans restriction géographique impose une désectorisation.
De là découle une seconde difficulté, liée à la décentralisation et concernant le recouvrement d’une partie des charges nouvelles que représente, pour le Département, la gestion de la partie primaire (certaines communes renonçant à assurer les frais de scolarité des enfants qui en sont originaires).
1985-1999 : en août 85, le collège Decroly est créé dans le Val de marne, par le Ministère de l’Éducation Nationale, avec un statut de collège nationalisé. La direction de cet établissement est confiée, à titre provisoire, au proviseur du Lycée Hector Berlioz de Vincennes, pour l’année scolaire 85/86. En même temps est conclu un accord entre la ville de Saint-Mandé et le Conseil Général du Val de Marne pour que ce dernier prenne en charge la gestion de la totalité de l’établissement. L’École Decroly est ainsi sauvegardée, cette gestion unique assurant le maintien de l’unité fonctionnelle à partir de 2 établissements juridiquement distincts.
En mai 86, signature d’une convention entre le Département du Val de Marne et le Collège Decroly pour la gestion de l’école élémentaire. Par ailleurs, la spécificité de l’ensemble est reconnue par le Ministère ainsi qu’en témoigne la copie d’un courrier en date du 11/02/86, jointe en annexe.
Malheureusement, les assurances listées dans ce courrier sont loin d’avoir été respectées. Si actuellement, le Directeur de l’école primaire est bien issu de l’équipe enseignante, le poste de Principal pose problème : plusieurs responsables d’autres établissements s’y sont succédés, sans que les autorités académiques se soient au préalable, assurées de leur adhésion aux principes de l’établissement. Il n’a jamais été possible d’avoir des réunions communes Conseil d’École – Conseil d’administration du collège. Malgré des effectifs d’élèves en augmentation (119 en 86 et 133 en 99), les moyens d’enseignement du collège ont été sévèrement réduits (47h supprimées depuis 84/85).
2002 : le ministère de l’Éducation Nationale crée un établissement unique avec un Conseil d’Administration regroupant les 3 niveaux (maternelle, élémentaire et collège).
2003 : La ville de Paris cède le terrain et les bâtiments au Conseil Général du Val de Marne.
Depuis, le Conseil Général du Val de Marne gère l’ensemble de l’école : les locaux et leur entretien, le personnel de service. Le recrutement des enfants est limité au département du Val de Marne.
2004 : la principale du Collège Charcot à Joinville devient principale du Collège Decroly. Elle en accepte les principes pédagogiques. Elle est responsable du budget de l’ensemble École et Collège Decroly. Un enseignant de l’équipe du collège est déchargé à mi-temps pour assurer la coordination avec cette principale, cet enseignant change tous les deux ou trois ans. La responsabilité pédagogique de l’École Primaire reste assurée par une directrice d’École d’application issue de l’équipe enseignante primaire.
2012 : une convention qui régit le recrutement des enfants à l’École Decroly est signée par l’Inspection Académique, le Conseil Général du Val de Marne et l’École. Elle fixe les règles de recrutement déjà appliquées : recrutement par tirage au sort parmi les demandes pour des enfants habitant dans le Val de Marne, priorité aux fratries.